De l’aménagement décloisonné des bureaux des années 70 qui était semblable à celui des usines au télé-travail de 2020 et au-delà, les espaces où nous collaborons et travaillons sont en constante évolution. Cette année nous célébrons notre 50e anniversaire et, à cette occasion, nous revenons sur les aménagements de bureaux les plus marquants de ces cinquante dernières années et sur l’importance des revêtements de sol modulaires dans l’espace de travail.
Années 1970 – Une décennie de changements audacieux
Quoi que vous pensiez du design des années 1970, il était indubitablement distinctif. Selon Chip DeGrace, directeur du design chez Interface, les moquettes, le velours côtelé, le plastique et le vinyle de couleur unie faisaient l’époque, tout comme les meubles aux silhouettes modernes et les tons vifs comme le vert avocat et l’orange.
Les années 70 ont également marqué l’émergence du bureau cellulaire, explique Laura Light, chef de l’équipe Concept Design chez Interface. L’expérience de bureaux ouverts disparaissaient peu à peu, à mesure que les travailleurs souhaitaient un contrôle plus individuel sur le chauffage, l’acoustique et la ventilation, et que la reconnaissance des droits des employés devenait plus courante. Cette époque voit l’essor des bureaux cellulaires individuels – souvent réservés aux postes de direction – tandis que les postes subalternes et administratifs continuaient à travailler dans des open-spaces placés au milieu du bâtiment.
« C’est là que les dalles de moquette sont apparues, pour répondre aux besoins changeants de l’environnement professionnel », expliqueLaura Light. Avec la moquette modulaire des années 1970 composée de dalles unicolores, les véritables « designs » de sol étaient très limités ; les bureaux ont été attirés par les avantages fonctionnels de la dalle de moquette et la polyvalence qu’elle apporte aux espaces.
Années 80 – La confidentialité devient une priorité
Dans les années 80, le modèle combinant cellule/espace ouvert restait répandu, mais avec l’évolution rapide de la technologie, les espaces de travail devaient être plus flexibles et plus efficaces. Les années 80 étaient cependant moins axées sur les personnes et leurs besoins. Les bureaux étaient organisés de façon hiérarchique et les employés travaillaient depuis la place assignée à leur poste. Les plans d’étage des bureaux sont devenus plus grands, nécessitant des sols et des plafonds pour faciliter l’orientation des occupants.
“Le mobilier de bureau a vraiment commencé à changer, en termes d’ergonomie et de besoins des utilisateurs”, poursuit Laura Light. “Herman Miller a commencé à développer des « meubles système » statiques, qui possédaient des écrans personnels et des rangements dans un espace ouvert.”
En outre, l’utilisation accrue d’ordinateurs personnels, d’imprimantes et de télécopieurs a nécessité la conception de bureaux pour accueillir tous les câbles associés. Ceci a conduit les bâtiments à intégrer des planchers surélevés et des plafonds suspendus.
Années 90 – Un monde plus connecté
Alors que les bureaux devenaient de plus en plus connectés à Internet, les ordinateurs sont devenus une nécessité pour la plupart des employés et, selon Chip DeGrace, “l’éclairage, les sièges et les espaces privés évoluaient tous pour s’adapter au besoin de se concentrer sur ces écrans”.
L’introduction des ordinateurs portables et des téléphones portables a donné plus de liberté aux employés de bureau. Cela a permis de mettre davantage l’accent sur la collaboration au sein des espaces de bureaux.
« Les meubles sont devenus plus modulaires à mesure que les entreprises cherchaient à accroître la flexibilité de leurs espaces de travail. Le mobilier modulaire étant conçu pour être reconfigurable, il a permis aux bureaux d’adapter leur agencement rapidement et facilement à mesure que les besoins de l’équipe et les préférences des employés évoluaient », explique Laura Light.
Les revêtements de sol modulaires ont également changé au cours de cette période, les progrès de la fabrication permettant d’offrir une plus grande variété de couleurs et de motifs aux entreprises. Si la fonctionnalité des dalles de moquette reste un facteur déterminant, l’esthétique du revêtement de sol a une plus grande influence sur la sélection des produits.
Années 2000 – Nouveau millénaire, nouvelles façons de travailler
Le début du second millénaire a également introduit l’idée du travail agile – grâce au développement rapide de tout ce qui touche à la technologie. Les téléphones portables et les ordinateurs portables sont devenus courants – et plus petits. Avec l’accent davantage mis sur le stockage numérique, la taille des bureaux a également diminué. Au cours de cette période, de nombreux espaces de travail sont également devenus plus décontractés – en termes d’ambiance, de tenue vestimentaire et de design.
« Le design a commencé à changer et on a commencé à exposer des éléments techniques comme les briques et les conduits d’aération », explique Laura Light. « Les occupants recherchaient une ambiance plus décontractée pour encourager des espaces personnalisés. Ces espaces s’adaptaient aux travailleurs qui passaient de longues heures à travailler au bureau à l’aide d’un ordinateur personnel.
Les années 2000 ont également été celles où les entreprises ont commencé à réfléchir à l’idée du bien-être au travail, tant en ce qui concerne les personnes que la planète. « La biophilie et le développement durable se sont imposées grâce à l’intégration de matériaux naturels et recyclés dans l’aménagement », explique Chip DeGrace.
2010s – Designing for Employees
Dans les années 2010, une nouvelle génération d’employés est entrée dans le monde du travail et le monde de l’entreprise s’est vite rendu compte qu’il fallait donner la priorité à l’expérience du salarié pour attirer et surtout retenir les talents.
“Alors que les millennials attendent davantage de leur lieu de travail, les entreprises ont commencé à jouer un rôle plus proactif dans l’amélioration du bien-être de leurs employés”, explique Laura Light. “Les employeurs ont ajouté davantage de fonctionnalités telles que des cafés et des sièges décontractés et ergonomiques, ou des avantages tels que des salles de jeu ou de sport pour attirer les employés et représenter leur culture ou leur marque.”
Mandy Leeming, directrice du design chez Interface, ajoute : “L’accent est davantage mis sur le confort dans les espaces de travail, avec des éléments tels que des bureaux debout, des sièges confortables et le télétravail – éléments introduits ces dernières années pour garder le personnel heureux et motivé. »
À mesure que les efforts visant à promouvoir le bien-être des employés se sont accrus, le design biophilique a gagné encore plus en popularité dans les bureaux. Consultez notre rapport sur le design biophilique dans les espaces de travail pour en savoir plus.
De nombreux espaces de travail ont revisité l’idée des formats ouverts (open spaces), permettant à davantage d’employés de profiter de la lumière du jour depuis les fenêtres extérieures, et l’introduction par Interface de motifs inspirés de la nature, comme les dalles de moquette Human Connections et la collection en vinyle LVT Level Set, a aidé les bureaux à amener des éléments de l’extérieur dans les espaces intérieurs. . Les designers et architectes ont également commencé à sélectionner des revêtements de sol en fonction des besoins spécifiques à l’espace de leur projet, ce qui a conduit les surfaces dures à devenir de plus en plus populaires dans les zones à fort trafic comme les couloirs et les parties communes.
Aujourd’hui – Redéfinir le rôle des espaces de travail
Les premières années des années 2020 ont été des années d’incertitude. Il est clair que la pandémie de COVID-19 a eu un impact durable sur l’aménagement des bureaux, et de nombreuses spéculations continuent de circuler sur la manière dont les bureaux seront utilisés à l’avenir. Maintenant que les employés sont de retour au bureau après des mois de travail à domicile, il n’est pas surprenant que l’accent soit mis sur le confort in situ.
Katherine Cohen, directrice associée de la création chez Interface, affirme que les matériaux résidentiels sont introduits dans les espaces professionnels. “Le rotin et le cannage ont été introduits dans les espaces de travail via des séparateurs de pièce, des chaises de bureau ou encore dans les motifs textiles. J’ai également vu de plus en plus de bureaux utiliser les tapis comme pur accent de décoration. Les bureaux privilégient la forme plutôt que la fonction, comme c’est souvent le cas dans les intérieurs résidentiels.
Mais Chip DeGrace prévient que le bureau devrait avoir un objectif distinct. “Le bureau ne veut pas être comme une maison. Nous n’avons pas besoin de brouiller les frontières entre la maison et le travail ; nous avons besoin d’une plus grande spécificité dans ce qui rend unique la conception de ces deux lieux.
Avec la montée des approches hybrides, de nombreuses entreprises comme Interface, conçoivent leurs bureaux dans un souci de flexibilité et de collaboration. Les entreprises utilisent des revêtements de sol modulaires pour définir des zones de collaboration, faciliter l’orientation et marquer la fonction des espaces. Des couleurs et des motifs vifs et revigorants sont utilisés pour désigner les zones de conversation et de créativité, tandis que des looks plus sobres peuvent favoriser un travail calme et concentré.
Les 50 prochaines années
Cet accent mis sur le travail hybride va-t-il se poursuivre ? L’adoption de nouvelles technologies révolutionnera-t-elle à nouveau les bureaux comme par le passé ? Bien qu’il soit impossible de prédire exactement ce qui va suivre, de nombreux architectes d’intérieur et leurs clients créent les bureaux d’aujourd’hui en gardant à l’esprit le besoin de flexibilité future.