Démystifier les objectifs scientifiques de réduction d’émissions de GES

Comme vous le savez sans doute, nous nous sommes engagés chez Interface à créer un climat propice à la vie et nous nous investissons pleinement dans notre mission d’inverser la courbe du réchauffement climatique. Nous nous sommes rendus compte que certains termes liés à nos objectifs utilisent un langage technique et spécialisé, nous aimerions donc vous fournir un aperçu plus approfondi et rendre plus intelligible nos dernières initiatives en la matière.

Une vue d’ensemble du changement climatique

Le changement climatique est une préoccupation majeure depuis des décennies, et alors qu’Interface a commencé à réduire ses émissions de carbone à partir de 1994, le milieu des affaires en général a seulement commencé à prendre ses propres engagements en matière de climat au cours des cinq dernières années.

En 2016, 196 pays ont adopté l’Accord de Paris pour empêcher les températures terrestres de dépasser 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, avec pour objectif de limiter le réchauffement planétaire à 1,5 degré. La principale façon d’atteindre cet objectif est de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) à l’échelle mondiale.

Selon les climatologues, pour maintenir l’objectif de 1,5 degré Celsius, le monde doit réduire les émissions de GES de moitié d’ici 2030 et devenir net-zéro (éliminer autant de gaz à effet de serre de l’atmosphère que l’on y met) d’ici 2050. Il faudra que toutes les organisations, les gouvernements et les entreprises travaillent ensemble pour atteindre cet objectif. Nos objectifs chez Interface reflètent cela : nous nous sommes engagés à réduire de moitié les émissions de notre entreprise d’ici 2030 et à dépasser la consommation nette zéro pour devenir une entreprise négative en carbone d’ici 2040.

Les émissions de GES, y compris les émissions de combustibles fossiles, contribuent grandement au réchauffement de la planète.

Décomposition des Gaz à effet de serre

Les émissions de GES, en particulier la combustion de combustibles fossiles, qui augmentent les niveaux de dioxyde de carbone, sont la principale cause du réchauffement planétaire.

Bien que les voitures à moteur thermique soient l’une des sources de GES dont on parle le plus, les combustibles fossiles sont également utilisés dans la production et la fabrication d’énergie.

Le secteur des entreprises est le plus gros producteur d’émissions de GES, le secteur du bâtiment et de la construction étant à lui seul responsable de près de 40 % des émissions annuelles. Il est essentiel que les entreprises se fixent des objectifs de réduction de GES conforment à la même ambition, alignés avec l’Accord de Paris, en vue de maintenir une planète à une température vivable.

En raison de la prévalence des combustibles fossiles dans les sociétés contemporaines, il peut être difficile pour les entreprises d’obtenir un aperçu complet de la provenance de leurs émissions. Pour mettre les choses en perspective, le Greenhouse Gas Protocol a divisé les émissions de GES en trois catégories pour les entreprises :

  • Scope 1 – Les émissions directes: Il s’agit d’émissions qui relèvent directement du contrôle d’une entreprise, y compris la fabrication de produits, la création de déchets et le ravitaillement en carburant des véhicules et de l’équipement de l’entreprise.
  • Scope 2 – Les émissions indirectes provenant des énergies achetées: Ces émissions sont générées par l’électricité, le gaz naturel, le CVCA (Chauffage, ventilation et climatisation de l’air), la réfrigération et d’autres besoins en consommation d’énergie.
  • Scope 3 – Les émissions indirectes du cycle de vie des produits: Selon la définition du Greenhouse Gas Protocol,  les émissions de Scope 3 sont « toutes les émissions indirectes (non incluses dans le Scope 2) qui se produisent dans la chaîne de valeur de la société déclarante, y compris les émissions en amont et en aval ». Cela couvre tout, des émissions produites pour les pièces et les matériaux achetés (pensez aux micropuces pour construire des smartphones) à l’utilisation par l’utilisateur final d’un produit ou d’un service (l’énergie utilisée pour alimenter un smartphone).

La compréhension et le suivi de tous les types d’émissions font partie intégrante de l’établissement d’objectifs de réduction des GES validés scientifiquement. Savoir où se trouvent les impacts les plus importants est particulièrement critique pour les entreprises qui ne réalisent peut-être pas que leurs plus gros impacts existent en dehors de leurs opérations et au sein de leur chaîne d’approvisionnement.

La voie à suivre

Une pratique exemplaire pour les entreprises consiste à s’assurer que leurs engagements de réduction sont conformes à l’Accord de Paris et à maintenir l’augmentation de la température mondiale sous 1,5 degré Celsius.

C’est là qu’intervient la Science Based Targets initiative (SBTi). Le SBTi est un partenariat entre le Carbon Disclosure Project (CDP), le Pacte mondial des Nations Unies (UNGC), le World Resources Institute (WRI) et le Fonds mondial pour la nature (WWF)qui vise à accroître l’engagement des entreprises envers les réductions de GES et à reconnaître les entreprises leaders dans ce domaine.

Alors que toute entreprise peut créer un objectif de réduction des GES, l’approbation SBTi offre une évaluation et une validation par un tiers que les efforts d’une entreprise sont assez ambitieux pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré.

En nous associant à SBTi et en faisant valider nos objectifs de réduction des GES comme étant fondés sur la science, nous savons que nous sommes sur la bonne voie pour aider à maintenir les températures mondiales au seuil de 1,5 degré Celsius. De plus, alors que l’action climatique devient un facteur dans l’esprit des entreprises mondiales et de nos clients, l’approbation de la SBTi signifie une vision commune de ceux qui s’engagent à réduire les émissions de GES.

Interface est le seul fabricant de revêtements de sol qui a un objectif scientifique (SBT) et est l’une des quelques 20 entreprises du secteur de la fabrication de produits dédiés à la construction à avoir un SBT validé.

Interface a annoncé la validation de son objectif basé sur la science en septembre 2021.

Notre objectif chez Interface

Nous espérons que ces précisions rendront notre engagement climatique plus facile à comprendre. Pour résumer: nous nous sommes engagés à réduire nos émissions absolues des Scope 1 et 2 de 50 %; et pour le Scope 3 de réduire nos émissions provenant des achats de produits et services de 50 %; et nos émissions provenant des voyages d’affaires et des déplacements domicile/travail de nos salariés de 30 %, d’ici 2030, sur l’année de référence 2019. Mais notre ambition ne s’arrête pas là, nous souhaitons aller au-delà de ces engagements pour devenir une entreprise négative en carbone d’ici 2040.

Notre mission chez Interface est de surmonter le changement climatique – l’un des plus grands défis auxquels l’humanité est confrontée. Nous devons participer à l’inversion du réchauffement climatique et encourager les autres à agir. Ensemble, avec les autres organisations, les gouvernements et les entreprises déclarant leurs propres SBT, nous pouvons créer un climat adapté à la vie.

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