Le lieu où nous apprenons est important. Cela peut sembler une évidence. Il ne fait aucun doute que le Royaume-Uni possède certaines des meilleures universités du monde. De fait, selon le classement 2018 de Times Higher Education1, quatre des 20 meilleures universités du monde sont situées au Royaume-Uni, les deux meilleures étant Oxford et Cambridge. Mais la manière dont le Royaume-Uni a atteint cette position et la conserve donne matière à penser, non seulement pour les personnes directement impliquées dans l’éducation des générations futures, mais aussi pour les architectes, les concepteurs ainsi que les gestionnaires et promoteurs immobiliers.
Durant la Clerkenwell Design Week de cette année, nous avons organisé une discussion dans les espaces d’Interface autour de l’avenir de la conception et du développement durable dans l’enseignement supérieur. Iain Patton, de l’Environmental Association for Universities and Colleges (EAUC), a préconisé une nouvelle relation avec les personnes qui construisent et conçoivent les espèces d’apprentissage, en insistant sur la nécessité d’une innovation interdisciplinaire. Il a notamment souligné le fait qu’un bâtiment très bien conçu ne suffit pas, pas plus qu’un excellent enseignement ; il faut que les deux coexistent.
L’un des principaux points abordés durant l’événement a été l’importance d’impliquer les utilisateurs du bâtiment dès les premiers stades de sa conception. Il ne sert à rien de concevoir un beau bâtiment, destiné à recevoir des prix, si celui-ci ne répond pas aux besoins des étudiants, des enseignants et du personnel administratif qui le fréquentent au quotidien. Gavin Robson, du cabinet d’architectes Sheppard Robson, a évoqué la transformation de la mairie de Old Marylebone en un nouvel établissement pour la London Business School. Il a expliqué simplement qu’il faut impliquer l’utilisateur final si vous voulez obtenir son approbation lorsque le bâtiment sera opérationnel. L’expert en conception Oliver Heath a souhaité que ce point soit développé. Selon lui, nous devons impliquer les personnes dans le processus en leur demandant ce qu’elles veulent et quel est leur ressenti. C’est ensuite aux architectes et aux concepteurs d’utiliser ces informations dans leurs plans et de créer des espaces dans lesquels les étudiants se sentent bien.
Le développement durable a bien sûr été au cœur de la discussion, ainsi que les moyens de l’intégrer dans l’enseignement supérieur. Paul Begley, du Cambridge Institute for Sustainability Leadership (CISL) – qui animait les discussions – a ouvert en évoquant le lien entre l’environnement et la société, et comment ce lien peut contribuer à ce que nous soyons équipés pour délivrer un enseignement de qualité à l’avenir. Il a ajouté que pour l’instant, dans la plupart des cas, cet équipement est insuffisant. Iain Patton, de l’EAUC, a souligné que nous devons montrer l’importance du développement durable aux principaux décideurs, et que cette question a été trop longtemps négligée. Oliver Heath a fait remarquer qu’une conception durable, intégrant des facteurs comme les éléments biophiliques, peut même représenter un avantage concurrentiel permettant aux institutions et aux établissements de se distinguer.
Chez Interface, nous comprenons la nécessité de cet avantage concurrentiel. Afin d’attirer et d’inspirer une nouvelle génération d’étudiants plus informée que jamais, les universités doivent proposer des environnements attractifs et créer les meilleures conditions pour l’apprentissage et l’innovation. Notre éthique, qui consiste à créer des +Positive spaces dans l’enseignement, est parfaitement en phase avec cette approche, parce que le lieu où nous apprenons est vraiment important.
Références
1 https://www.timeshighereducation.com/world-university-rankings/2018/world-ranking
Une réponse à “Les espaces d’enseignement doivent évoluer pour que les étudiants et les universités puissent s’épanouir”
Les espaces d’enseignement doivent évoluer afin d’attirer et d’inspirer une nouvelle génération d’étudiants plus informée que jamais, l