« Il n’existe pas de vaccin pour la planète », nous rappelle le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres, lors de son discours sur l’état général de la planète le 2 décembre. Et pourtant, face à la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes et au risque croissant de perte de la biodiversité, il n’a jamais été aussi urgent de trouver des remèdes mondiaux pour lutter contre le réchauffement climatique. Le mois dernier nous fêtions le 5ème anniversaire de l’Accord de Paris dont l’objectif est de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C voire 2°C maximum pour rester dans des limites climatiques sûres. Le constat est brutal: selon l’Organisation Métérologique Mondiale aucune réduction des émissions de carbone n’a été observée, bien au contraire. Antonio Guterres nous invite vivement à adopter un plan d’actions collectives et individuelles, décisif, pour atteindre la neutralité carbone d’ici 30 ans, à aligner la finance mondiale avec l’Accord de Paris et à adapter nos actions au climat.
Définir un plan ambitieux pour atteindre la neutralité, par où et par quoi commencer?
L’analyse et plus particulièrement l’analyse du cycle de vie est la première démarche à adopter pour mesurer l’impact carbone d’une activité et comprendre où agir, les gaz à effet serre (GES) étant la principale cause du réchauffement climatique. Une fois les résultats connus, l’élaboration d’un plan d’action ambitieux permettra de réduire notre empreinte pour viser la neutralité. Il s’agira de trouver des solutions sur site (chez nous), pour réduire les émissions de GES, et, pour les émissions non maîtrisées, de sensibiliser, d’accompagner et d’impliquer les parties prenantes (fournisseurs, installateurs, utilisateurs, etc.) dans l’accomplissement de notre démarche vers le zéro. Enfin, pour atteindre la neutralité carbone, il est possible de compenser les émissions non évitées sur l’ensemble du cycle de vie, par l’achat de crédit carbone certifiés, qui garantissent la compensation des émissions dans leur intégralité. À ce sujet, Antonio Guterres a salué l’action du groupe de travail de l’ONU visant à développer à grande échelle un programme de compensation carbone privé. Mais il a également tenu à souligner l’importance de l’adaptation comme facteur de réussite de la transition.
L’adaptation comme élément clé de l’action climatique!
Atteindre la neutralité carbone ne suffira pas. Nations, entreprises, et individus doivent désormais adapter leurs actions au changement climatique pour favoriser un retour vers un équilibre. Chaque année, les coûts engendrés par les catastrophes naturelles croissent. Au premier semestre 2020, le Swiss Re Institute estimait les pertes économiques mondiales dues aux catastrophes naturelles et d’origine humaine à 75 milliards de dollars. En réaction, plusieurs acteurs majeurs de la finance mondiale commencent à se mobiliser pour s’aligner sur l’Accord de Paris et promouvoir les investissements préventifs qui favoriseront la résilience et l’adaptation au changement climatique.
À l’instar de nombreuses entreprises mondiales, notamment Dell, Patagonia et Ikea, Interface s’est fixé un objectif ambitieux pour lutter contre l’urgence climatique. Grâce à son programme Climate Take Back ™, Interface se concentre sur l’inversion du réchauffement climatique et s’est engagée à devenir une entreprise à bilan carbone négatif d’ici 2040. Se fixer des objectifs ambitieux permet de les atteindre. Depuis 27 ans, Interface a été le pionnier d’une nouvelle voie dans les revêtements de sol commerciaux en modifiant les méthodes de fabrications pour créer des produits qui ne compromettent pas le climat. En récompense de l’engagement d’Interface en faveur de la restauration du climat, la société a récemment reçu le prix pour son action climatique dans la catégorie Carbon Neutral Now, décerné par l’ONU.
Un des axes de développement évoqué par Antonio Guterres est de réduire notre dépendance au pétrole et donc notre empreinte carbone, en trouvant des solutions basées sur la nature. C’est exactement l’ambition d’Interface : proposer des produits qui stockent du carbone et n’utilisent plus de matières premières vierges, par exemple, grâce à la nouvelle sous-couche CQuest Bio™, les moquettes contiennent en moyenne 92,8% de matières recyclées et biosourcées.
Sur le long terme, les produits biosourcés pourraient être une des options de la décarbonation des investissements immobiliers, des bâtiments et par extension de nos villes et donc de nos économies.
L’année 2021 pourrait être clé pour la construction durable, entre le lancement de la RE2020 et le World Green Building Council qui a récemment annoncé travailler avec le président désigné de la COP26 et l’UNEP Global Building Alliance, pour organiser une journée dédiée à la construction durable pendant la COP26. Ce type d’initiative laisse espérer que 2021 transformera la théorie et les engagements en actions urgentes…