Faire baisser la température : pourquoi le carbone doit tous nous importer

Le carbone lui-même n’est ni bon ni mauvais. La question est de savoir comment nous le comprenons et comment nous l’utilisons.
Essayer de travailler à l’extérieur durant la récente canicule a eu pour conséquence l’arrêt de mon iPhone jusqu’à son refroidissement. Apparemment, il n’est pas conçu pour faire face à l’augmentation de la température.
Notre planète est semblable. Jusqu’à récemment, l’humanité a bénéficié de conditions incroyablement stables qui sont essentielles à l’épanouissement de la vie. Cependant, l’activité humaine a eu un impact à cet égard en libérant des quantités croissantes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, ce qui a rendu le climat moins prévisible.
Les gaz à effet de serres, comme le dioxyde de carbone, sont libérés naturellement par des procédés tels que la respiration animale et végétale. Ces gaz emprisonnent la chaleur du soleil dans notre atmosphère qui réchauffe la Terre. Cela a créé le climat pour que les humains et les autres espèces prospèrent. Cependant, l’industrialisation a augmenté la quantité de ces gaz dans l’atmosphère. Cela a conduit à ce que trop de chaleur soit piégée dans l’atmosphère, augmentant ainsi la température terrestre et perturbant sa stabilité. Ces changements signifient qu’il sera plus difficile pour les humains, et toute vie sur la planète, de survivre.

Des changements à l’horizon 

Un changement de comportement est nécessaire pour ralentir et potentiellement inverser les effets du réchauffement de la planète. L’Accord de Paris de 2015 le reconnaît et vise à limiter l’augmentation de la température en promouvant les actions et les investissements nécessaires à un avenir durable et donc à faibles émissions de carbone.
Partout dans le monde, nous voyons des pays et des villes réagir avec des objectifs de neutralité carbone. L’Union Européenne et le Royaume-Uni ont par exemple des objectifs de neutralité carbone d’ici 2050.

Un défi pour le secteur de la construction

Le secteur de la construction a un impact significatif sur le changement climatique ; il est en effet responsable de 39% de toutes les émissions de carbone dans le monde. L’un des défis pour l’industrie est que, jusqu’à tout récemment, nous n’avons examiné qu’une partie du problème. Deux types de carbone contribuent à ce chiffre global :

  • Le carbone opérationnel – décrit les émissions de dioxyde de carbone pendant la phase d’utilisation d’un bâtiment.  Habituellement axé sur l’énergie, cela peut comprendre les émissions associées au chauffage, à l’eau chaude, au refroidissement, à la ventilation, aux systèmes d’éclairage et aux ascenseurs.​
  • Le carbone incorporé – est l’empreinte carbone liée aux matériaux, elle peut inclure les émissions rejetées tout au long de l’extraction de ses matières premières, de la fabrication, du transport, de l’installation et de la fin de vie des bâtiments.

 

 

Le carbone opérationnel est une priorité depuis un certain temps. Les normes et les pratiques exemplaires, comme LEED et BREEAM, ont abordé des façons d’améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments, ce qui a pour effet de réduire le carbone opérationnel.

Cependant, il semble qu’il y ait un « angle mort » en ce qui concerne le carbone incorporé.  Selon Architecture 2030, 49 % des émissions associées à toutes les nouvelles constructions entre 2020 et 2050 seront constituées de carbone.

Pour aller de l’avant, il faut mettre davantage l’accent sur le carbone incorporé. Les fabricants, comme Interface, peuvent avoir un grand impact s’ils s’attaquent au carbone incorporé dans leurs produits.

Concevoir pour le climat

Il est facile de trouver des produits et des services à faible teneur en carbone, voire neutres en carbone. Atteindre la neutralité carbone est un moyen clé pour les fabricants et les entreprises de s’assurer qu’ils ne contribuent pas au réchauffement de la planète.  La création d’un produit ou d’un service neutre en carbone comporte trois étapes :

  • Mesurer – vous ne pouvez pas améliorer ce que vous ne pouvez pas mesurer. Pour gérer l’impact des émissions de gaz à effet de serre, vous devez d’abord les quantifier, en établissant l’empreinte carbone des produits
  • Réduire – identifier et agir dans les domaines où vous pouvez réduire l’impact global sur l’environnement et réduire l’empreinte carbone
  • Compenser – acheter des compensations de carbone pour ramener l’impact à zéro. Ceci est souvent essentiel, car il y aura des émissions de carbone qui seront difficiles à éliminer

Une société saine et une économie saine exigent une planète saine.  En concevant votre stratégie d’entreprise avec la réduction des émissions carbone à l’esprit, vous pouvez faire un pas important vers un avenir plus régénérateur. Plus que jamais, alors que nous sortons de la pandémie de COVID-19, les décisions que nous prenons aujourd’hui peuvent changer et changeront l’héritage que nous léguons aux générations futures.

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